Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
La force de la marée inflationniste fait tanguer les marchés
Alors que les marchés semblaient entrapercevoir une décrue de l'inflation marquée par un rebond depuis la mi-mai des places boursières ,la publication vendredi de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis a refroidi les investisseurs, en hausse de 1% en comparaison au mois dernier. Il porte l'inflation américaine à 8,6% sur un an, son plus haut niveau depuis la naissance du rédacteur de cette newsletter, soit suffisamment longtemps pour le souligner !
Une mauvaise nouvelle qui est venue s’ajouter à celle de la veille où la BCE a annoncé qu’elle s’apprêtait à augmenter ses taux directeurs une première fois de 0,25 point en juillet, puis une deuxième fois en septembre, de 0,25 ou 0,5 point sortant ainsi de l’ère des taux négatifs mis en place il y a 8 ans. Ce changement de paradigme a une première conséquence, l’augmentation des rémunérations des dettes états à commencer par celles les moins bien notées dans une logique de prime de risque.
En Europe, les OAT* grecques et italiennes se sont hissées respectivement à 4,36% et à 3,84% tandis que la référence de la zone euro, le Bund, s'affiche de son côté à 1,50%.
En France, la dette souveraine se rémunère dorénavant à +2% alors que l’été dernier les investisseurs étaient encore prêts à payer pour prêter leur argent à l’agence France Tresor. C’est un changement radical puisqu’après le « quoi qu’il en coûte » nous allons redécouvrir « la dette a un coût ».
En effet, chaque hausse de 1% des taux entraînera au bout de 10 ans une augmentation de la charge annuelle d’intérêt de 1 point de PIB représentant donc à terme un coût annuel supplémentaire de près de 40 Mds€ soit presque le budget actuel de la Défense. Les indices boursiers ont donc logiquement terminé la semaine en net repli. En Europe, le Stoxx Europe 600 se replie de près de 4% dans son sillage, le CAC 40 baisse de 4,60%.
Aux États-Unis, le S&P 500 corrige de 5,05% et le Nasdaq de quasi 6%.
La semaine prochaine, le comité monétaire de la Banque centrale américaine se réunira avec un tour de vis de 50 points attendu, seulement les investisseurs craignent dorénavant que devant la flambée des prix, la FED ne puisse avoir d’autre choix que d’être plus offensive en remontant de ¾ de points ses taux directeurs.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (2)
Au cours de la semaine, nous avons graduellement réduit les risques du portefeuille afin de prendre en compte le retour des craintes liés au contexte inflationniste. Ainsi, nous avons profité du rebond du secteur bancaire, proche de ses plus hauts depuis le début du conflit en Ukraine, pour réduire notre niveau d’exposition (-1%) tandis que nous avons renforcé notre exposition au peso mexicain (+1%), offrant un portage attractif et soutenu par la crédibilité de la politique monétaire. Par ailleurs, en anticipation des annonces de la BCE qui devaient entériner le cycle de hausse des taux, nous avons réduit notre exposition aux actions européennes (-1,5%) et initié une couverture sur la dette italienne contre Allemagne (7%) du fait d’un risque renforcé de fragmentation financière de la zone euro. Enfin, nous avons pris nos bénéfices sur notre exposition aux sociétés minières (-2,3%), réduit nos positions sur le crédit européen (-2,5%) et clôturé notre exposition aux métaux précieux (-1,9%) dans cette même logique de réduction des risques.
Le fonds Panorama Patrimoine est en progression sur la semaine. Le fonds a bénéficié de l’appréciation du marché chinois dans un contexte de reprise de l’activité suite à la réouverture graduelle de l’économie ainsi que de la bonne dynamique sur le segment des métaux et de l’énergie. Le contexte de tension inflationniste a quant à lui été défavorable aux obligations d’états US et au crédit européen. Le fonds affiche une performance 2022 de -5,06% (au 08/06) avec une exposition actions réduite à 25% au 13/06.
Source : Amilton au 13/06/2022
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.
*«OAT» : les obligations assimilables du Trésor sont des emprunts d'État français. Leur crédit est celui de l’État. Il s'agit donc de titres de dette de l'État.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 13/06/2022 et ne sont donc pas valables dans le temps.
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