Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Noir c'est noir
L’ensemble des principaux indices boursiers se sont repliés cette semaine, les investisseurs semblent prendre conscience que les banques centrales n’ont toujours pas terminé leur bataille contre l’inflation et que le statut quo anticipé lors de la dernière réunion du FOMC ne signifiait pas l’armistice. Leur scénario écrit à l’avance semble prendre du plomb dans l’aile en dépit des alertes et mises en garde de la part des banques centrales, mais parait-il qu’il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Dans l’esprit des investisseurs le resserrement monétaire aux États-Unis devait atteindre un point de pivot sur les taux américains compris entre 5 et 5,25% ce qui permettrait mécaniquement de faire reculer l’inflation pour ensuite envisager une politique monétaire un peu plus accommodante en pariant même, de manière audacieuse, sur une baisse de taux sur le second semestre 2023.
Seulement, la route suivie par Jérôme Powel n’utilise ni Waze ni Coyote pour définir son cap. Attendu devant le congrès US mercredi dernier, il a rappelé que les tensions inflationnistes continuaient d’être élevées et que le chemin restait long pour réduire l'inflation jusqu'à 2%, précisant que presque tous les responsables de la Banque Centrale s'attendaient à relever les taux d'intérêt plus tard cette année. Le lendemain c’était au tour de ses homologues suisse, anglais et norvégien de se prononcer quant à leur politique monétaire et c’est un nouveau relèvement de leurs taux directeurs respectifs qui a été décidé tout en prévenant que d'autres hausses étaient en préparation. Les marchés ont réagi très négativement à ces nouvelles : le CAC 40 recul de 3,05% sur la semaine dans le sillage de l’Euro Stoxx 50 qui abandonne 3,09% ; aux US les indices ont un peu mieux résisté mais le S&P 500 abandonne 1,39% tandis que le Nasdaq plus sensible aux taux cède 2,11%.
Pour bien comprendre l’impact des taux sur le cours des actions il faut intégrer qu’ils entretiennent une corrélation négative. Lorsque les premiers montent, les seconds ont tendance à baisser. Dans le contexte inflationniste que nous connaissons depuis 1 an, les banquiers centraux n’ont d’autres choix que de fermer le robinet des liquidités en augmentant le coût d’emprunt qui se répercute sur les entreprises et les ménages. Un cycle de resserrement monétaire réduit donc le montant dont disposent les entreprises et les ménages pour faire des dépenses, ce qui a tendance à faire baisser le prix des actions. A l’inverse, une politique monétaire accommodante comme celle que nous avons connue depuis plus d’une décennie, consiste à diminuer les taux directeurs pour injecter des liquidités dans l’économie ce qui valorise le prix des actions. La semaine prochaine nous suivrons les chiffres de la croissance du PIB aux US pour le 1er trimestre ainsi que les indices de confiance en zone euro et outre-Atlantique.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Au cours de la semaine, nous avons continué notre mouvement de réduction du risque sur les actions. Ces dernières représentent maintenant 19% de l’actif du fonds. Nous avons notamment réduit l’exposition aux actions américaines et françaises.
Coté performance, durant les 7 derniers jours Panorama Patrimoine a pâti principalement de la baisse des actions chinoises qui reculent de près de 5%. La stratégie a aussi été pénalisée par la baisse des métaux. A contrario nos couvertures sur les small caps en zone Euro ont contribué positivement à la performance pour 0.29%.
Arrêtée au mercredi 21/06 la performance est positive depuis le début de l’année de 1,04%.
Source : Meeschaert AM au 26/06/2023
Point sur notre fonds Proximité Rendement Durable (1)
Les actions représentaient vendredi soir 38% de l’actif du fonds, contre 52% pour les obligations. Au cours de la semaine, nous avons donc réduit les actions au profit des obligations, qui nous semblent intéressantes à ces niveaux de taux, notamment en cas de ralentissement économique. Cette semaine a eu lieu à Paris le sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Les discussions ont notamment porté sur les questions de la dette des pays du sud. Ces pays disposent de peu de marges de manœuvre financière pour accélérer la transition alors qu’ils sont souvent les premiers concernés par les changements climatiques et les catastrophes naturelles que cela génère.
La réponse aux changements climatiques sera nécessairement commune, elle impliquera bien entendu des innovations privées, mais comme le montre cette conférence, les canaux financiers pourraient aussi être substantiellement modifiés, et des questions d’ordre fiscal pourraient revenir sur la table.
Depuis le début de l’année, la performance du fonds arrêtée au 21/06 est de 2,28%.
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
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Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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