Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
L’imperméabilité de l’emploi américain douche les marchés
Septembre est souvent un mois à oublier pour les places financières, le millésime 2023 n’y aura pas dérogé !
Alors que l’IA semblait avoir anesthésié depuis le début de l’année les investisseurs souffrant du mal inflationniste à l’aide entre autres d’un générique du propofol nommé Nvidia la rentrée a réveillé quelques douleurs du passé.
Tout d’abord, les banquiers centraux ont d’abord rappelé que leur délicate intervention d’extraction d’une partie de l’inflation dans l’économie nécessitait une convalescence postopératoire plus longue que l’imaginaient les investisseurs.
Les causes produisant les mêmes effets, les taux d’emprunt d’états américains à 10 ans ont atteint un nouveau plus haut à 4,56% et le bund allemand servant de référence en Europe à dix ans a touché les 2,82% du jamais vu depuis juillet 2011.
La France n’échappe évidemment pas à cette pentification des taux d’emprunt qui tombe plutôt mal pour Bercy qui vient de présenter son projet de loi de finances (PLF) pour 2024 intégrant une levée historique de 285 milliards d’euros de dette dont la charge budgétaire est estimée à 52,2 milliards d’euros.
Le mois de septembre nous a également tenus en haleine avec le sujet du shutdown qui ressemble de plus en plus à une nouvelle saison d’House of Cards dont l’acteur principal, le président de la chambre des représentants Kevin McCarthy se trouve fragilisé par une initiative fratricide de certains républicains trumpiste.
Les sujets de divergences entre le camp démocrate et républicain portent sur une aide complémentaire apportée à l’Ukraine pour un montant de 24 milliards de dollars et sur la sécurité aux frontières qui fait planer l’ombre de Donald Trump qui souvenons-nous, souhaitait en 2018 ériger un mur entre les US et le Mexique provoquant une situation de blocage du pays pendant plus de trois semaines soit le plus long shutdown de l’histoire des États-Unis.
Finalement tout est mal qui finit à peu près bien, en fin de semaine les bonnes nouvelles sont d’abord venues de l’inflation des deux côtés de l’atlantique, l'indice des prix core PCE le plus surveillé par la Réserve fédérale est ressorti en hausse de 0,1% seulement par rapport au mois précédent contre de 0,2% comme attendu - et de 3,9% sur un an en septembre.
En zone euro l’inflation a chuté à 4,3% sur un an soit un plus bas depuis octobre 2021 ce qui pourrait faire à nouveau survoler les colombes au-dessus de Frankfort.
Enfin, dans la nuit de samedi à dimanche, le Sénat a adopté in extremis une mesure de financement d’urgence prévoyant que l’administration fédérale puisse continuer à fonctionner normalement jusqu’à la mi-novembre, mais le texte ne prévoit ni d’aide à l’Ukraine ni de dispositions relatives à la sécurité aux frontières souhaitées par les républicains.
Les marchés vont donc pouvoir respirer jusqu’au prochain épisode !
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
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