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Les États-Unis ont leurs 7 magnifiques, la France a son enfant prodige, LVMH leader mondial du luxe qui a publié jeudi dernier des résultats records propulsant le CAC 40 vers un nouveau sommet à 7634 points.

La semaine avait déjà bien démarré pour les marchés en commençant par le mauvais élève chinois dont les actions sont en recul de 12% sur un mois et de près de 70% depuis 2021 mais qui ont manifesté quelques spasmes mardi après que Pékin se soit décidé à sortir un défibrillateur pour stimuler son économie en état partiel de léthargie

 C’est un constat qui peut paraître sévère au regard des 5,2% de croissance enregistrée sur 2023 mais qu’il faut nuancer, car ce taux est calculé sur la base faible de 2022, une année marquée par les confinements à répétition qui avaient étouffé l’activité de l’empire du Milieu

 Le gouvernement chinois a décidé d’intensifier ses injections de fonds publics à moyen et long terme sur le marché des capitaux afin de renforcer la stabilité, suite à ces annonces et bien aidé par ses valeurs technologiques (à l’instar de Alibaba qui a enregistré une hausse de 6%) le hang seng a progressé dans la foulée de 2%. Aux États-Unis, selon la première estimation du département du Commerce publiée jeudi dernier, le PIB en 2023 a progressé de 2,5% et est ressorti en hausse de 3,3% sur le quatrième trimestre contre une prévision de 2%.

Ces chiffres illustrent le scénario privilégié par les marchés à savoir un soft landing matérialisé par une consommation soutenue et une baisse de l’inflation qui ouvrirait la voie à une tant espérée baisse de taux pour cette année.

Sur le front politique, c’est une victoire pour Joe Biden qui compte bien s’appuyer sur la bonne santé de l’économie américaine pour rappeler à son probable futur adversaire Donald Trump que Joe l’endormi comme il le surnommait s’est plutôt montré comme Joe l’audacieux.

La sensation LVMH

Le champion du luxe français a fait forte sensation cette semaine en affichant un résultat en hausse de 8% à 15,2 milliards d’euros gonflant ainsi la deuxième capitalisation européenne de 44 milliards en une seule séance (+12,8%) : sidérant !

C’est la plus forte progression depuis 16 ans pour l’entreprise de Bernard Arnault, détentrice des marques Louis Vuitton, Dior, Tiffany et Moët & Chandon qui dans un environnement pourtant perturbé par la faiblesse de la croissance chinoise (plus d’un tiers des ventes de luxe mondiales sont concentrées sur la Chine) fait état d'une croissance organique de 10% de son chiffre d'affaires, portée par la résistance de la demande pour ses marques de mode haut de gamme.

Selon son directeur financier, s’il est vrai que les touristes chinois n'arrivent plus massivement en Europe, LVMH séduit encore parmi les voyageurs les plus fortunés et la diversification des activités au sein du groupe, qui témoignent de la grande qualité de LVMH.

Le CAC 40 finit donc sur une belle hausse de 3,56% sur la semaine portée par son champion LVMH, l'indice STOXX Europe 600 représentant les plus grandes sociétés cotées en bourse sur 17 pays européens a progressé de 3,11%. À New York, le S&P 500 a terminé également dans le vert à + 1,06% et le Nasdaq à 0,94%.

La semaine prochaine la fièvre haussière pourrait bien remonter de quelques degrés supplémentaires avec la publication des résultats de 5 des 7 magnifiques qui sera accompagnée de la première réunion de la Fed pour laquelle il ne faudra pas attendre une modification de ses taux directeurs, mais rester attentif au discours de Jérôme Powell.