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L’indice de référence de Wall Street, le S&P 500 qui représente à lui seul 50% de la capitalisation mondiale, a réalisé un nouveau record historique mercredi dernier en franchissant le seuil des 5000 points.

Les actions américaines sont portées par le meilleur des deux mondes, la première économie mondiale semble ne s’être jamais aussi bien portée et parallèlement l’inflation poursuit son reflux laissant place à des futures baisses de taux en cours de l’année. Cette semaine plusieurs membres de la FED ont eu l’occasion de s’exprimer quant à leur vision sur la future politique monétaire à court terme. Susan Collins et Thomas Barkin, respectivement responsables de la Fed de Boston et de Richmond, se sont montrés prudents en précisant qu'il était nécessaire d'avoir plus de preuves d'un apaisement de l'inflation avant d'assouplir la politique monétaire. La gouverneure Adriana Kugler a, quand à elle, affichée son optimisme sur la décrue de l’inflation tout en précisant qu’il n’était pas nécessaire de se précipiter sur un mouvement de réduction du coût de l'argent.

Les investisseurs semblent avoir revu avec plus de sagesse le calendrier de baisse de taux qu’ils avaient anticipé en fin d’année, ils ne sont plus que 20% à croire que la Fed va procéder à une première baisse de taux le 20 mars prochain et c’est du 50/50 pour la réunion qui suivra en mai.

Le S&P 500 continue d’être propulsé par ses sept magnifiques qui, à l’exception de Tesla (-22% en ytd), ont publié des résultats pour le 4e trimestre qui ont dépassé les prévisions et enregistrent déjà une performance de plus de 8% depuis le début de l'année contre 3% pour l’indice retranché de ses valeurs.

Le luxe domine le CAC 40

La saison de la publication des résultats pour le 4e trimestre 2023 affiche globalement de bonnes performances pour les entreprises et le secteur du luxe français confirme son positionnement de leadeur sur le marché mondial.

Après LVMH qui a publié un bénéfice net record de 15 milliards, c’était au tour d’Hermès cette semaine de présenter un bénéfice net annuel de 4,3 milliards d’euros et une marge opérationnelle en augmentation de 40% en 2023 lui permettant de devenir la deuxième plus grosse capitalisation boursière du CAC 40 devant l’Oréal.

Néanmoins, le soleil ne brille pas pour tout le monde et dans un contexte de fortes valorisations, la moindre donnée jugée en deçà des attentes du marché est sanctionnée cash à l’image de TotalEnergies et du Crédit Agricole.

Les annonces de Patrick Pouyanné ont pourtant démontré la solidité du géant pétrolier français qui a dégagé un bénéfice net record de 19,8 milliards d'euros sur l'année écoulée en hausse de 4% par rapport à 2022.

TotalEnergies a annoncé également la distribution d'un solde de dividende de 0,79 euro par action, un montant en hausse de 7,1% par rapport à celui versé au titre de l’année précédente.

Seulement les marchés se sont montrés déçus des résultats en baisse pour le dernier trimestre en recul de 31% impactant l’EBE de 27%, le titre reculait de 3% à l’ouverture mercredi dernier.

Les résultats du Crédit Agricole étaient attendus avec une certaine nervosité après la déception de BNP la semaine passée, à l’instar de Total malgré un résultat net record de la part du groupe de 6,34 milliards d’euros en hausse de près de 20 % sur un an le titre a été sanctionné de 6% sur la séance de jeudi dernier, le marché se montrant déçu du résultat brut d'exploitation sous-jacente de 2,307 milliards d'euros, inférieur de 12% au consensus de 2,61 milliards d'euros.

La semaine prochaine les regards se porteront sur les chiffres de l’inflation américaine avec la publication de l’indice des prix à la consommation qui donnera une orientation plus précise sur la future politique monétaire de la FED.