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Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.

BILAN DES MARCHES

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Les marchés à l’épreuve des tensions géopolitiques

Au cours de la semaine, les attentions se sont cristallisées autour d’une riposte de la république islamiste d’Iran attendue et annoncée par le régime des mollahs suite, à l’attaque attribuée sans revendication à l’État d’Israël, de son consulat à Damas qui avait coûté la vie à sept membres des Gardiens de la révolution.

La question n’était plus de savoir s’il y aurait une réponse militaire de la part de l’Iran, mais plutôt sous quelle forme et avec quelle ampleur les gardiens de la révolution allaient intervenir. L’attaque a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche où plus de 300 drones et missiles ont été lancés en direction de l’état juif dont la quasi-totalité a été neutralisée grâce au dôme de fer et à la coalition défensive d’alliés internationaux.

Le chef des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri a déclaré que l’opération Promesse honnête a été menée avec succès et a atteint tous ses objectifs en précisant qu’aucun centre urbain ou économique n’avait été visé par les drones et missiles iraniens.

Enfin la mission iranienne à l’ONU a conclu en considérant que « l’affaire peut être considérée comme close ». Un partout on range les gants et on siffle la fin du combat ? En tout état de cause, les déclarations se sont multipliées au cours de ces dernières 24 h pour éviter un embrasement au proche orient dans un contexte déjà explosif sur fond de guerre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste du Hamas.

Le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche, John Kirby a déclaré à l’émission « Meet the Press » de la chaîne NBC que « les États-Unis ne veulent pas d’escalade ni d’une guerre étendue avec l’Iran ».

L’Égypte a mis en garde contre un « risque d’expansion régionale du conflit », l’Arabie saoudite a appelé à « la plus grande retenue » et l’Irak « à ne pas étendre la situation ». D’un point de vue économique, une escalade guerrière aurait de lourdes conséquences à commencer par le prix des hydrocarbures dont on a pu constater dès vendredi les premières réactions avec le TTF, principal indice européen du marché du gaz qui a bondi de plus de 7 % soit une hausse de plus de 25% depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël.

Le prix du baril de pétrole pourrait également flamber si on en croit les propos du commandant iranien de la marine des gardiens de la révolution, Alireza Tangsiri qui a menacé de fermer le détroit d’Ormuz par lequel transite plus de 20 % de la production mondiale de pétrole.

Dans ce contexte, les investisseurs s’inquiètent d’un retour de flamme de l’inflation alors même que les derniers chiffres de l’indice PCI aux États-Unis pour le mois de mars (indice des prix à la consommation) ont augmenté à 3,5% sur un an en hausse de 0,3% par rapport au mois précédent ce qui pourrait bien définitivement enterrer l’espoir d’une première baisse de taux en juin.

Cela m’amène à une digression personnelle en vous faisant partager un flashback macroéconomique évoqué la semaine dernière lors de notre séminaire bi annuel avec les membres de notre groupement PPC.

Il me paraissait intéressant de reprendre avec eux une présentation de début d’année exposant un consensus des économistes sur les différents scénarios envisagés pour 2024.

Outre le fait que le résultat des pronostics sur l’issue de l’élection en Russie n’a fait aucun perdant, les prévisions d’anticipation de baisses de taux ont aujourd’hui des allures de chimères.

Probabilité des taux directeurs américains à l’issue des prochaines réunions de politique monétaire 

TAUX

Source : Baromètre des taux de la FED, investing.com au 04/01/2024

Le marché mise désormais uniquement sur deux baisses de taux dont la première pourrait être reportée après le consortium de Jackson Hole en août prochain et une seconde à la sortie des élections présidentielles américaines en novembre.

Il est néanmoins important de préciser que les martingales boursières ont parfois un succès mitigé !

Bonne semaine à toutes et tous.

 

 - Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.

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