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Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.

BILAN DES MARCHES

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La polarisation française soulage les marchés

Au lendemain du second tour des législatives, la future cartographie de l’Assemblée nationale a changé de couleur après que la vague RN se soit nettement retirée pour laisser place au tropisme du Front populaire.

Après le coup de tonnerre du 1er tour qui pouvait propulser Jordan Bardella à Matignon, les désistements et les appels de consignes dans un sursaut républicain ont réduit quasiment de moitié le nombre de députés RN en passe d’être élus après le 4 juillet. C’est finalement le scénario le moins pire pour les marchés financiers qui redoutaient qu’un des partis d’extrêmes ne soit amené à mettre en place une politique économique dispendieuse alors même que Bruxelles vient d’engager une procédure pour déficit public excessif contre la France.

C’est donc une tripartition sans majorité composée de trois blocs majeurs : le NFP représenté par 182 députés, les macronistes au nombre de 163 et le RN avec 143 députés, une situation jamais vue depuis 1958 !

À court terme, le gouvernement actuel devrait être maintenu afin d’assurer les affaires courantes le temps que la situation ne se stabilise et qu’une éventuelle coalition de gouvernement se distingue.

Reste à savoir qui sera l’heureux futur premier ministre ayant la lourde tâche de trouver des accords entre des camps politiques que tout oppose parfois même au sein de la même famille, good luck !

De l’autre côté de la manche, nos amis britanniques, hasard du calendrier ont aussi mis un grand coup de barre à gauche en accordant 412 sièges sur les 650 à Westminster infligeant au passage une véritable claque au camp des conservateurs de Rishi Sunak qui va laisser sa place au travailliste Keir Starmer.

Les électeurs qui avaient fait le choix de sortir de la zone euro ont exprimé dans les urnes leur mécontentement face aux promesses non tenues du “Take back control” (“reprendre le contrôle”) qui aura coûté 140 milliards de livres et plombé la croissance de la Grande-Bretagne.

Les ménages ont subi une inflation qui a atteint à son pic 11% en 2022 et la hausse des taux d’intérêt s’est répercutée sur leur porte-monnaie. Sur un plan macroéconomique, les dernières publications aux Etats-Unis confirment l’espoir de voir la Réserve fédérale américaine infléchir sa politique monétaire hissant les indices américains vers de nouveaux records.

Malgré la résilience du chômage américain qui, avec 206 000 nouveaux postes à créé plus d’emplois sur juin par rapport à mai (190 000), le taux de chômage a néanmoins légèrement augmenté de 0,1% sur la même période et surtout le salaire horaire moyen a progressé moins vite +0,3%, contre 0,4% pour le mois précédent.

Le Nasdaq composite composé essentiellement de valeurs technologiques friandes d’argent bon marché pour financer leur croissance s’est apprécié de 2,5% sur la semaine établissant un nouveau sommet à 18352,76 points dans son sillage le S&P 500 a progressé de 1,05% et marque également un nouveau record à 5567,19 points. Le CAC 40 de son côté a repris des couleurs anticipant le scénario du résultat des législatives et s’adjuge 2,62%.

La semaine prochaine, nous suivrons le discours de Jérôme Powell toujours très attendu dans la perspective d’une baisse de taux en septembre prochain, les chiffres de l’inflation aux US qui seront publiés jeudi prochain donneront une bonne indication.

Bonne semaine à toutes et tous,

 

 

 - Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.

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