Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Le CAC n'est pas mort
L'indice parisien a franchi la barre symbolique des 8000 points cette semaine avant de redescendre en fin de semaine à 7973 points, enchaînant ainsi une cinquième semaine de hausse consécutive.
Le CAC 40 a été soutenu par des résultats solides de ses composantes, notamment dans le secteur bancaire, avec BNP Paribas, Crédit Agricole, et Société Générale. Cette dernière a annoncé un programme de rachat d'actions de 872 millions d'euros, permettant ainsi de distribuer un dividende de 2,18 € par action, en hausse de 75 %. La banque rouge et noir sur laquelle nous nous sommes positionnés dans plusieurs fonds (Ex. Proximité Trimestriel Société Générale D1.6 2023 (1) et Proximité Société Générale Decrement 1.65 Janvier 2024(1)) au cours des deux dernières années, a bondi de 15,52 % sur les cinq derniers jours.
La semaine avait pourtant mal commencé avec l’idiosyncratique Donald Trump, qui, dans la même journée, a décidé l'application de droits de douane pour ses voisins mexicains et canadiens, puis une suspension de ces mesures pour un mois.
La mesure fugace n’avait pas tardé à faire réagir, en réponse Claudia Sheinbaum, la cheffe de l'État mexicain, a annoncé le déploiement de 10 000 agents de la garde nationale à la frontière pour lutter contre la propagation du fentanyl (un opioïde 20 à 40 fois plus puissant que l'héroïne) sur le territoire américain.
De son côté, Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, a aussi pris des engagements pour renforcer les contrôles afin de lutter contre le narcotrafic et le blanchiment d'argent. Il faut dire que l'arme commerciale préférée du président américain est prise très au sérieux par ces deux économies. Le Canada, pour lequel les États-Unis représentent 75 % de ses exportations, a envoyé plus de 700 milliards de dollars de marchandises vers la première puissance économique mondiale. Cette dépendance est encore plus marquée pour le Mexique, qui exporte 85 % de ses produits, soit près de 30 % de son PIB.
En revanche, le meilleur ennemi de l'Amérique, la Chine, a vu l'application de droits de douane de 10 % sur l'ensemble de ses produits dès mardi. Pékin a répliqué en imposant des taxes de 15 % sur les exportations américaines de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL), et de 10 % sur le pétrole brut, les machines agricoles et les voitures de grosse cylindrée.
Ces représailles envoient un double message : d'une part, la Chine montre qu'elle reste souveraine et qu'elle ne laissera pas Donald Trump lui imposer son "America First" ; d'autre part, en ciblant des produits spécifiques qui ne représentent pas la majeure partie de ses exportations américaines, elle laisse la porte ouverte aux négociations.
L'emploi américain éloigne les colombes
Vendredi, la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis a refroidi les investisseurs qui espéraient dans un futur proche des conditions monétaires plus favorables de la part de la Réserve fédérale américaine.
Certes, les créations de postes non agricoles aux États-Unis pour le mois de janvier se sont établies en dessous du consensus, à 143 000 contre 170 000 attendus. Cependant celles de décembre dernier ont été révisées à la hausse, atteignant 307 000 contre 256 000 initialement estimés. Le taux de chômage a quant à lui reculé de 0,1 % pour s'établir à 4 %, contre 4,1 % attendu.
Parallèlement, le salaire moyen a progressé de 4,1 % en rythme annuel, dépassant ainsi le consensus de 3,8 %. Ces données devraient conforter Jerome Powell dans son choix de rester prudent en maintenant les taux inchangés lors de la prochaine réunion de la Réserve fédérale en mars prochain.
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
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