Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
La géopolitique fait respirer les marchés
Après six semaines consécutives de hausse, les marchés se sont légèrement repliés face à la méfiance générée par les deux guerres du moment : la première, sur un terrain commercial, alimenté par l’hyperactivité de Donald Trump, et la seconde, plus sanguinaire, trois ans jour pour jour après l’invasion de la Russie en Ukraine, qui a fait plus d’un million de victimes.
Il ne se passe pas une semaine sans que le président américain brandisse de nouvelles taxes à l’importation. Après les secteurs de l’acier et de l’aluminium, c’est au tour de l’automobile, des semi-conducteurs et enfin du secteur pharmaceutique, auxquels Donald Trump menace d’appliquer des droits de douane de 25 %.
«C’est vraiment trop injuste !» Cet extrait de Calimero, que vous pouvez retrouver sur YouTube, a semble-t-il, inspiré le locataire de la Maison-Blanche, qui a repris en ces termes le comportement de l'UE à l’égard des États-Unis. Il semble que les Européens soient pingres en matière commerciale envers les États-Unis : « Ils n’achètent pas nos voitures ni nos produits agricoles », a déclaré Donald Trump, qui estime à 350 milliards de dollars le déficit commercial.
En matière de chiffres, le costume du poussin anthropomorphe malchanceux est laissé de côté au profit de celui de Frank Abagnale dans Arrête-moi si tu peux.
Vérification : Outre le fait que plus d’un million de Tesla circulent sur le continent européen, en 2024, les États-Unis ont importé pour un peu plus de 600 milliards d'euros de marchandises en provenance de l'UE, qui, de son côté, a exporté pour environ 370 milliards d'euros vers les USA en 2024.
Enfin, alors que les États-Unis sous la présidence de Joe Biden qui qualifiait Vladimir Poutine de « tueur », ont montré un soutien indéfectible aux Ukrainiens, le nouveau président américain préfère désigner Volodymyr Zelensky comme responsable du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le qualifiant de dictateur qui aurait refusé l’organisation d’élections législatives et présidentielles en mars dernier. C’est oublier que durant la Seconde Guerre mondiale, Churchill avait été contraint de repousser les élections présidentielles.
La position de Donald Trump s’est soudainement radicalisée à la suite du refus du président ukrainien de se délester de 50 % des terres rares de son territoire au profit des États-Unis, en gage de gratitude pour l’aide américaine déjà fournie. L’administration américaine lorgne sur ces matériaux, qui lui permettraient de fabriquer certaines technologies, là où son rival chinois possède les plus grandes réserves au monde.
L'Europe, qui est restée sur le banc de touche et spectatrice des négociations entre la Russie et les États-Unis au sujet des conditions de paix en Ukraine, anticipe un retrait de l’aide américaine et réfléchi par conséquent à la mise en place d’un emprunt commun pour financer les dépenses militaires qui sortirait des accords de Maastricht et de l’obligation d’un déficit public inférieur à 3% du PIB. Les valeurs européennes sur le secteur de la défense ont profité de ces spéculations , Thales et Dassault Aviation progressent respectivement de 34 % et de 20 % depuis le début de l’année tandis qu’en Allemagne, Rheinmetall a vu son cours de bourse rebondir de plus de 50 %. Du côté des résultats des entreprises, Schneider Electric, le spécialiste des équipements électriques, a pulvérisé les attentes au quatrième trimestre. Ses revenus ont progressé de 12,5 % en données comparables, quand le consensus attendait une hausse de 7,9 %. Le titre gagnait plus de 5 % à l’ouverture jeudi dernier.
Vendredi, c’était au tour d’Air Liquide de publier ses résultats, avec un nouveau record pour un bénéfice net de plus de 3 milliards en 2024. Le titre gagnait 3,2 % à la clôture vendredi.
La semaine prochaine, les résultats des élections allemandes, avec la probable victoire du CDU, dont Friedrich Merz prendra la tête, devraient envoyer un signal positif aux marchés et écarter le risque d’incertitudes politiques pour la première puissance économique européenne.
Nous suivrons également les chiffres de l’inflation, notamment ceux aux États-Unis, très suivis par la FED.
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
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(1) Produits fermés à la commercialisation.Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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