Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
La Bourse, entre ciel et abîme
Mardi dernier, l’indice parisien a franchi un nouveau sommet historique en dépassant les 8239.99 points, record qui datait de mai 2024 .
Une performance d’autant plus remarquable que le contexte politique, lui, reste tout sauf serein.
Le budget de l’État est toujours en suspens, mais, comme souvent, les marchés préfèrent regarder le verre à moitié plein ou dans le cas de la France, disons un quart plein…
Une dose d’optimisme malgré tout, nourrie par l’espoir que les concessions de Sébastien Lecornu permettront d’arracher, aux forceps, un compromis budgétaire.
La semaine prochaine s’annonce plutôt sportive, l’Assemblée entame l’examen du budget de la Sécurité sociale, plombé accessoirement par un déficit de près de 23 milliards d’euros.
Et, dans les couloirs du Palais-Bourbon, le mot préféré des partis d’opposition : “censure” refait surface.
Le Parti socialiste, désormais arbitre de la majorité, agite la menace si le gouvernement refuse d’introduire de nouvelles recettes fiscales avec, en totem, une version “light” de la fameuse taxe Zucman, symbole d’un retour affiché à la justice fiscale.
La bonne tenue des grandes capitalisations françaises s’explique aussi par leur forte internationalisation : les entreprises du CAC 40 réalisent près de 75 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger, contre seulement 11 % en France.
Leur destin est donc intimement lié à la conjoncture mondiale et non à celle de l’Hexagone.
Or, sur la scène internationale, les investisseurs anticipent désormais les prochaines baisses de taux de la Réserve fédérale américaine suite à la publication en fin de semaine des prix à la consommation aux États Unis.
Les investisseurs peuvent remercier le BEA (Bureau of Economic Analysis) dont le budget avait été voté avant le shutdown et permis la publication des données sur les prix à la consommation alors que parallèlement le BLD (Bureau of Labor Statistics) lui est au chômage technique : plus de données sur le marché du travail.
L’indice des prix à la consommation (CPI) a progressé de +0,3 % sur un mois en septembre, contre +0,4 % en août, et seulement +3,0 % sur un an, légèrement en dessous des attentes.
Même constat pour l’inflation sous-jacente (indice qui exclut les éléments les plus volatiles alimentation et énergie), à +0,2 % sur un mois et +3,0 % sur un an, un cran en dessous du consensus.
Cette accalmie conforte l’idée que la dynamique des prix se normalise, et que la Fed pourrait amorcer ses premières baisses de taux dans les prochains mois.
Un scénario parfait pour Donald Trump, qui ne manquera pas de railler ses détracteurs :“Tremendous! Everybody said it would be terrible… it’s beautiful!” Traduction : droits de douane ? même pas peur !
Le président américain va avoir l’occasion d’évoquer à nouveau son arme économique privilégiée mais cette fois avec la volonté d’obtenir un deal avec son homologue chinois à l’occasion d’une rencontre à partir de mercredi prochain qui aura lieu en Corée du sud.
Alors qu'à partir du premier novembre tous les produits chinois importés sur le sol américain se verront subir une taxation à hauteur de 100% de son côté, Pékin, joue de son levier stratégique sur les terres rares, indispensables à l’industrie américaine des semi-conducteurs, des batteries et de la défense.
Les marchés, eux, espèrent que la rencontre entre les deux dirigeants permettra d’éviter une nouvelle escalade commerciale, pariant sur le fait que la raison économique primera sur le bras de fer politique.
En clair : le dialogue vaut mieux que les douanes, et pour l’instant, Wall Street préfère y croire.
Bonne semaine à toutes et tous !
Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 20/10/2025 et ne sont donc pas valables dans le temps.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.