Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Les marchés rassurés par l’emploi américain
Il était très attendu, le rapport mensuel sur les chiffres de l’emploi américain n’a été finalement ni trop bon ni trop mauvais et c’était certainement le meilleur scénario pour les marchés.
Sur la semaine, les trois indices à Wall Street ont très légèrement progressé de 0,66% pour le Dow Jones, 0,48% pour le Nasdaq et 0,61% pour le S&P 500.
À Paris, le CAC 40 s’est valorisé de près de 1% à 6516 points, enregistrant l'une des meilleures performances depuis le début de l'année parmi les grandes Bourses mondiales avec un gain de 17% depuis le début de l'année.
L'économie américaine a créé 559 000 emplois non agricoles en mai soit le double par rapport à avril, mais cela reste en deçà des 720 000 attendus par les analystes.
Ce rapport mi-figue mi-raisin est perçu par la plupart des observateurs comme une confirmation de la reprise économique, mais laisse également à penser que le rythme moins fort qu’attendu des créations d’emplois maintiendra la pression sur la Réserve fédérale américaine afin qu’elle conserve plus longtemps sa politique monétaire accommodante.
Dès l'annonce des chiffres de l'emploi, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans sont tombés à 1,55% alors qu'ils étaient à 1,63% juste avant l'annonce du département du Travail. Le dollar s'est replié de 0,35% face à l'euro.
La délicate transition du quoi qu’il en coûte
Même s'il apparaît encore un peu tôt pour affirmer que l’épidémie est derrière nous, la décrue s’observe néanmoins un peu partout dans le monde. En France, le nombre de personnes hospitalisées est passé sous la barre des 15 000, dont 2571 sont en soins critiques.
La campagne de vaccination en France a connu un record vendredi, 41% de la population a reçu au moins une injection et 12 009 164 de personnes ont déjà reçu leur deuxième injection.
Dans ce contexte, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander l’arrêt des aides publiques, seulement que ce soit outre-Atlantique ou au sein même de l’Union européenne les avis divergent et cela pourrait perturber les marchés.
Depuis le début de la pandémie, la Banque Centrale Américaine a investi 120 milliards de dollars d'actifs chaque mois dans des bons du Trésor fléchant ainsi les taux à la baisse dans le but de soutenir la reprise.
Les investisseurs savent que cette politique n’est pas durable dans le temps et certains membres du Comité de la FED ont déjà affirmé qu'il fallait commencer à retirer la perfusion monétaire.
Le sujet est d'autant plus délicat que face à la crise sanitaire, les dettes se sont accumulées atteignant des niveaux inquiétants pour de nombreux états. Dans une étude publiée par Euler Hermes, leurs économistes estiment que si la croissance du PIB et les déficits primaires étaient comparables à ce qu'ils étaient entre 2000 et 2019, l'Allemagne reviendrait au niveau d'endettement d'avant Covid-19 d'ici 2028. Mais l'Espagne aurait besoin de 89 ans pour retrouver un niveau de dette publique équivalent à celui d'avant la crise, la France, de 67 ans, et l'Italie, qui a été capable de dégager un excédent primaire ces vingt dernières années, de 26 ans.
La dette publique des pays européens restera donc élevée longtemps et face aux premiers vents de l’inflation, il sera indispensable que les grandes puissances puissent être aussi unies que lors des accords de soutien budgétaire massif pour lutter face à la pandémie.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Dans ce contexte, nous avons profité de la volatilité sur les marchés de taux pour renforcer notre position vendeuse d’obligations d’état US (-3%) afin de protéger le portefeuille face à une remontée du risque inflationniste. Par ailleurs, nous avons partiellement réinvesti la trésorerie du portefeuille (-1,7%) au profit des poches "performance absolue" et "crédit". Nous disposons toujours de près de 15% de liquidités dans l’attente de nouvelles opportunités sur le marché.
Le fonds Panorama Patrimoine progresse fortement sur la semaine. Le fonds bénéficie de la performance de ses poches actions de petites et moyennes capitalisations ainsi que plus généralement des thématiques cycliques (énergie, métaux de la transition énergétique, banques). La diversification sur le crédit et les métaux précieux a également favorisé la progression du portefeuille. Le fonds affiche une performance 2021 de +2.96% (au 02/06) avec une exposition actions stable à 19,5% au 07/06.
Source : Amilton au 07/06/2021
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
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(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 07/06/2021 et ne sont donc pas valables dans le temps.
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