Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
L’inflation n’effraie pas les marchés
Malgré une hausse de l'inflation plus forte qu'attendu aux États-Unis où les prix ont bondi de 5% sur un an, du jamais vu depuis aout 2008, les banques centrales n’ont toujours pas prévu de sortir la safety car et assurent vouloir maintenir les taux à bas niveau tant que le plein-emploi ne sera pas rétabli.
La course continue donc pour les bourses mondiales, le S&P 500 a terminé vendredi sur un record à 4247,44 points, enchaînant trois hausses hebdomadaires consécutives, sur la semaine le Nasdaq a progressé de 1,9%, enfin à Paris, le CAC 40 a gagné 1,3% atteignant son plus haut niveau depuis plus de vingt ans à 6600,66 points. Signe d'une économie qui redémarre, après une hausse de 0,8% en avril, les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté plus que prévu en mai (+0,6%).
Hors alimentation et énergie, la hausse des prix à la consommation s'est élevée à 3,8% en mai sur un an, soit la plus forte hausse depuis juin 1992.
La FED plus vigilante sur le marché du travail que sur l’inflation
Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis ont certes continué de reculer, avec 376.000 nouvelles inscriptions seulement, c’est moins qu’attendu par les analystes estimant qu'un retour à la normale du marché du travail est prématuré.
La Banque centrale américaine estime que l’envolée des prix ne sera que temporaire et que la poussée inflationniste s’explique par un faible effet de base et des pressions sur les approvisionnements.
Le conseil de politique monétaire de la Réserve fédérale se réunira mardi et mercredi prochains, l'apparition d’un "tapering" évoqué dans nos précédentes publications semble peu probable, les économistes tablent sur un retour des discussions d’un ralentissement des achats d’actifs pour la fin aout lors du symposium de politique monétaire de Jackson Hole.
Même son de cloche du côté de la Banque centrale européenne qui, malgré un relèvement de ses prévisions de hausse des prix à la consommation à 1,9% cette année et 1,5% pour 2022, a assuré qu’elle ne croyait pas à un dérapage durable des prix. Le conseil des gouverneurs de la BCE a donc maintenu jeudi son cap monétaire accommodant en laissant ses taux inchangés et l’achat massif de dettes. Prochain rendez-vous en septembre pour l’institution monétaire européenne qui sera attendue dans le cas où la hausse de l’inflation ne serait pas retombée durant l’été.
Après ces annonces, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans se sont détendus et reculaient à 1,48% après s’être inscrits en hausse de 1,51% avant la publication de l'indice des prix. La tendance est la même sur l’OAT française à 10 ans, ainsi que sur le Bund allemand de même échéance.
Les investisseurs se préparent à un été agité
Les planètes restent jusqu’à présent alignées pour les marchés où les investisseurs sont particulièrement bien servis dans un contexte de taux toujours aussi propice aux actions et une reprise économique qui ne fait plus de doutes, "there is no alternative" pour le moment seulement on le répète depuis des semaines, attention à la poussière qui pourrait retomber.
Les attentes sont élevées en termes de croissance des bénéfices pour des entreprises qui pourraient être pénalisées par les difficultés d'approvisionnement et voir leurs marges diminuées significativement à cause de la montée des prix des matières premières.
L'indice Skew de la Bourse de Chicago, censé mesurer le risque qu'un évènement imprévu vienne chahuter les marchés, est monté à son plus haut niveau depuis l'été 2018. De même pour le "baromètre de la peur" de Credit Suisse, qui évalue le prix d'une protection contre une chute du S&P 500 dans les trois mois à venir.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Dans ce contexte, nous continuons de penser que les risques inflationnistes perdurent et devraient se refléter au travers d’une remontée des taux au cours des prochains mois. Les publications récentes ont toutes été supérieures aux attentes et bien que certains facteurs soient temporaires, d’autres nous paraissent bien plus durables que ne le laissent envisager les banques centrales. Ainsi, nous avons légèrement renforcé notre position vendeuse d’obligations d’état US (-2,5%) afin de protéger le portefeuille face à une remontée du risque inflationniste.
Le fonds Panorama Patrimoine progresse très légèrement sur la semaine. Le fonds bénéficie de la performance de sa poche performance absolue ainsi que de ses couvertures sur Hong Kong et les marchés émergents tandis que les positions sur les taux et les métaux ont contribué négativement. Le fonds affiche une performance 2021 de +3.01% (au 09/06) avec une exposition actions stable à 19,9% au 14/06.
Source : Amilton au 14/06/2021
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
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