Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
La bourse résiste à tous les assauts
Le 24 février dernier, le président russe annonçait le lancement de ce qu’il appelait « une opération militaire spéciale » qui s’est traduite par l’envahissement de l’Ukraine, faisant craindre un conflit mondial aux conséquences encore jamais connues. Un mois plus tard, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a comptabilisé un total de 2 571 victimes civiles en Ukraine : 977 tués et 1 594 blessés (un chiffre qui pourrait être plus élevé). 10 millions d’Ukrainiens ont fui leurs foyers selon l’O.N.U et Poutine aura mis en alerte sa force de dissuasion nucléaire en s’exposant à un arsenal de sanctions économiques encore jamais atteint à l’encontre d’un pays.
Depuis plus de vingt ans, nous nous sommes habitués à ce que les banques centrales interviennent en « sauveurs du monde », à chaque crise traversée et quelles qu'en soient les causes (11 septembre 2001, faillite Lehman Brothers 2008, crise des dettes souveraines en 2011 ou encore plus récemment la crise Covid), avec une méthode chirurgicale redoutable d’efficacité : la perfusion monétaire. En effet, dans un univers de taux bas, les actions font figure d'actifs incontournables pour un patrimoine financier.
Seulement cette fois, la seringue est vide, faute de surdosage dont l’effet secondaire est la principale contre-indication du remède : l’inflation. Jerome Powell l’a répété lors de son discours lundi dernier, l’institution monétaire américaine va accélérer son resserrement monétaire pour lutter contre la hausse des prix au plus haut depuis 40 ans.
Les marchés financiers ne peuvent donc plus s’en remettre à l’intervention des banques centrales face au risque économique lié au conflit russo-ukrainien et l’inquiétude d’une contagion mondiale.
Dans ce contexte défavorable, les bourses mondiales ont fait preuve d’une étonnante résistance encaissant, tout d’abord, comme durant la période de la pandémie, une correction marquée avant de reprendre rapidement leur marche en avant comme en témoignent les résultats de la semaine précédente où les principaux indices ont signé leur meilleure performance hebdomadaire depuis 2020.
Les indices américains auront réussi à clôturer positivement six séances sur huit durant les quinze derniers jours au moment même où la fracture entre Russes et Occidentaux ne cessait de se fissurer. De son côté, le CAC 40 n’aura cédé que 3,4% depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Il semble que les investisseurs aient plutôt misé sur un enlisement du conflit plutôt que sur le déclenchement de la 3e guerre mondiale en ayant profité d’un dégonflement de certaines valeurs pour se repositionner progressivement à l’achat.
Les places financières européennes ont marqué une pause la semaine passée, le CAC 40 s’est replié de 1,01% à 6553 points, le Stoxx Europe 600 baisse de -0.23% au contraire des indices américains où le S&P 500 a progressé de 1,79% et le Nasdaq de 1,98%.
La semaine prochaine, nous suivrons l’avancée des pourparlers entre les délégations russes et ukrainiennes qui auront lieu en Turquie et la publication des chiffres de l’emploi en mars aux États-Unis.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Au cours de la semaine, nous avons profité de l’apaisement des craintes sur le conflit ukrainien pour nous recentrer sur des thématiques de long terme au sein du portefeuille. Ainsi, les précisions apportées par le Conseil d’État en Chine sur les mesures de soutien à l’économie nous ont incités à renforcer notre exposition aux actions chinoises (+1,4%) ainsi qu’aux obligations (+1,4%). Par ailleurs, le contexte de resserrement monétaire particulièrement sévère au Royaume-Uni nous paraît défavorable aux entreprises de petites et moyennes capitalisations, par ailleurs fragilisées par les niveaux élevés d’inflation. Ainsi, nous avons converti nos couvertures sur le marché britannique afin de cibler les plus petites capitalisations britanniques.
Le fonds Panorama Patrimoine est en progression sur la semaine. ama Patrimoine est en baisse sur la semaine. Le fonds a principalement bénéficié de son exposition aux thématiques cycliques (secteur de l’énergie, sociétés minières, métaux précieux), à la bonne dynamique du marché chinois et plus largement, à la progression des actions internationales et du crédit. Après une période de suspension, la réouverture du marché du nickel s’est traduite par une correction sur les métaux stratégiques, impactant négativement la performance du portefeuille, de même que nos positions sur le secteur bancaire européen. Le fonds affiche une performance 2022 de -3,13% (au 23/03) avec une exposition actions renforcée à 32% au 28/03.
Source : Amilton au 28/03/2022
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
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*Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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