Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
« Bank Run »
Le secteur bancaire concentre toutes les attentions depuis la chute des banques régionales américaines SVB et Signature Bank créant une crise de confiance qui s’est propagée aux établissements systémiques.
Pourtant, en début de semaine, les craintes semblaient s’être dissipées après le sauvetage de Credit Suisse par UBS sous perfusion de la banque centrale suisse qui s’est engagée à apporter une aide de 100 milliards en cas de besoin après, rappelons le, avoir accordé une ligne de crédit de 50 milliards le 16 mars à Credit Suisse.
Conscient du risque de « Bank run » (qui traduit par un sentiment de peur de la part des clients, le retrait massif de liquidités ne pouvant être assuré par un établissement bancaire), la secrétaire au trésor Janet Yellen, la FED et l’Agence de garantie des dépôts (FDIC) ont pris des mesures pour éviter une panique bancaire.
L’intégralité des dépôts de la banque SVB en faillite a été garantie par les autorités américaines tout comme ceux de Signature Bank qui ont été fermés d’office par le régulateur.
La FED s’est également engagée à prêter les fonds nécessaires à d’autres banques qui en auraient besoin pour honorer les demandes de retraits de leurs clients et a fait preuve de mansuétude en ne relevant ses taux directeurs que d’un quart de point évoluant désormais dans une fourchette entre 4,75 % et 5 %.
Le CAC 40, fort de cet apaisement, semblait vouloir changer de marée en enchaînant 4 séances de hausses, seulement les marchés semblent souffrir d’anaphylaxie en se faisant à nouveau peur avec cette fois-ci un nouveau maillon faible désigné : Deutsche Bank.
Deutsche Bank ciblé par les hedge funds
La première banque d’Allemagne fondée en 1870 est confrontée, au même titre que Credit Suisse, à sa réputation sulfureuse due à un certain nombre de défis et de controverses, notamment des allégations de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale et d’implication dans la crise des prêts hypothécaires à risque. Ces nombreux déboires lui auront coûté la modique somme de 18 milliards de dollars d’amendes depuis la crise financière.
Cependant au cours des trois dernières années, Deutsche Bank a consenti des efforts importants de transformation en réduisant notamment la taille de sa banque d’investissement au passé hérétique et celle de ses effectifs.
Dans les activités de marchés, Deutsche Bank a abandonné les produits titrisés et réduit la voilure : elle est sortie de 18 des 20 pays où elle était présente. La banque allemande a aussi gardé la confiance de grandes entreprises européennes comme BMW, Nokia, Novartis, Roche et Siemens pour le placement d’obligations corporate.
En 2022, la banque Allemande a dégagé un bénéfice net au plus haut depuis une décennie à 5,03 milliards d’euros, grâce notamment à l’environnement de hausse des taux. C’est l’annonce du remboursement anticipé d’un emprunt subordonné à échéance 2028 qui a exacerbé la phobie des investisseurs interprétant le remboursement de cette dette comme une position potentielle de fragilité.
Le titre Deutsche Bank a chuté de 8,5% vendredi et a entraîné dans son sillage l’ensemble du secteur bancaire européen, son indice de référence l’Euro Stoxx Bank a abandonné 4,6%.
Le chancelier Allemand Olaf Scholz a tenté de rassurer en marge d’un sommet européen à Bruxelles « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter de quoi que ce soit … La Deutsche Bank a fondamentalement modernisé et réorganisé son modèle économique et est très rentable », a-t-il insisté.
Le regain de tension a pour conséquence une ruée vers les actifs les plus sécurisés à commencer par le cash. Selon Bank of America les fonds monétaires ont collecté plus de 140 milliards de dollars au cours de la semaine passée.
Le marché obligataire fait lui aussi office de valeur refuge pour les investisseurs, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans est tombé à son plus bas niveau depuis six mois (3,27%) et le taux français à dix ans chutait de 6 points de base à 2,65%.
Sur la semaine, la bourse de Paris finit en territoire positif à +1,30%; se maintenant au-dessus des 7000 points. Aux US, le S&P 500 progresse de 1,39% et le Nasdaq +0,31%.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Panorama Patrimoine reste positionné pour affronter un contexte inflationniste qui est selon nous une tendance de long terme. Nous tenons ainsi nos positions sur les obligations indexées à l’inflation (8% du fonds), et restons investis sur les secteurs des métaux (2%) et de l’énergie (2%). Pour autant actant de l’évolution du contexte financier, nous avons identifié des opportunités. Nous avons notamment renforcé les actions françaises.
Le secteur du luxe devrait continuer de bénéficier de la réouverture de la Chine et les banques françaises nous semblent correctement capitalisées.
Nous avons aussi renforcé les valeurs technologiques américaines, qui devraient bénéficier de la fin du cycle de hausse de taux aux États-Unis. Même si la FED s’approche du taux terminal, nous pensons qu’elle ne devrait pas baisser les taux aussi fortement que ce qui est anticipé par le marché d’ici la fin de l’année. Au final, nous avons renforcé l’exposition actions, pour atteindre 26% au 24/03.
Arrêté au mercredi 22/03/2023 (dernière valeur liquidative connue à ce jour), la performance du fonds depuis le début de l’année est positive de 0.25%.
Source : Meeschaert AM au 27/03/2023
Point sur notre fonds ISR Proximité Rendement Durable (1)
Dans cette phase de volatilité, nous identifions des opportunités sur les valeurs exposées aux tendances longues comme la transition énergétique. Ainsi, nous avons profité du regain de volatilité pour renforcer l’exposition actions de Proximité Rendement Durable. Au 24/03, les actions représentent 46% de l’actif du fonds contre 43% la semaine précédente. L’aversion au risque se traduit aussi par un écartement des primes de risque de crédit. Nous en avons profité pour renforcer notre exposition au crédit high yield (+1%).
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
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Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
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