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Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.

BILAN DES MARCHES

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Les marchés aussi font leur rentrée

Les investisseurs qui avaient décidé de délaisser le suivi de leur portefeuille d’actifs pendant leurs vacances n'auront pas eu de mauvaises surprises à leur retour.

La période estivale est souvent redoutée, car les volumes étant plus faibles, les marchés sont plus sensibles aux nouvelles d’autant que les indices boursiers, depuis le début de l’année, ont déjoué tous les pronostics en affichant une santé déconcertante à l’instar d’un Nasdaq en hausse de 41% dans un contexte de forte inflation et de resserrement monétaire.

Les marchés se sont dans leur majorité stabilisés durant l’été, la bourse de Paris ayant cédé 1,3% et outre-Atlantique, le S&P 500 a gagné 1,3%.

Sur le marché des taux, en dépit du ralentissement de l’inflation, les taux longs ont continué de se tendre à l’image du 10 ans américain qui a atteint 4,36%; un niveau jamais atteint depuis 16 ans. Les investisseurs redoutant de voir la hausse des prix demeurer durablement à un niveau supérieur aux objectifs des banques centrales, ont vu leur sentiment confirmé après le discours du président de la Réserve fédérale américaine à l’issue du symposium de Jackson Hole qui réunissait comme chaque année les banquiers centraux de la planète.

Jerome Powell, qui restera peut-être dans l’histoire comme le patron de la Fed détenant le record de hausse de taux sur une courte période à savoir pour le moment 11 sur 16 mois, a prévenu que les taux resteront élevés et que de nouvelles hausses pourraient être nécessaires pour ramener l’inflation à 2%.

Le prochain rendez-vous du FOMC est fixé au 20 septembre et, sauf surprise, de dernière minute, la Réserve fédérale américaine devrait marquer une pause dans son programme de resserrement monétaire, d’autant plus que si l’on se réfère aux propos tenus à Jackson Hole, la future politique monétaire dépendra des statistiques macro-économiques dont les récentes publications sont orientées dans la bonne direction. En effet jeudi dernier l’indice core PCE, la mesure de l’inflation la plus observée par la FED, est ressortie conforme aux attentes à 4,2% sur un an et le ralentissement du marché de l’emploi aux États-Unis s’est confirmé, le taux de chômage a progressé de 0,3% à 3,8% (le paradoxe de bad news is good news)

En août, 187 000 nouveaux postes ont été créés aux États-Unis, soit un tiers de moins que la moyenne des douze derniers mois.

En Europe, l’inflation se montre plus résistante avec une situation bien différente. Tout d’abord le contexte géopolitique et la guerre en Ukraine qui exercent des pressions sur les prix de l’alimentaire et de l’énergie là où nos amis américains sont devenus exportateurs nets d’énergie.

D’autre part, le programme de hausse de taux permettant d’infléchir l’inflation a été lancé plus tardivement par la BCE, alors même que l’inflation atteignait plus de 10% au début de l’été 2022. Le rythme des hausses de taux a été plus graduel, les taux directeurs en zone euro se sont hissés à 4,25% VS 5,25% aux US.

La Chine sous pression

En Chine, cet été aurait pu ressembler à celui de 2007 où nous nous apprêtions à découvrir les dérives de l’immobilier aux US dont les conséquences financières resteront gravées dans les mémoires.

La comparaison peut paraître excessive et les conséquences seront sans doute bien différentes avec une intervention étatique pour éviter une faillite des mastodontes immobiliers Evergrande et Country Garden qui ferait ressurgir les démons de la chute de Lehmann Brothers épicentre de l’onde de choc de 2008. Le secteur immobilier chinois a affiché une croissance immobilière immodérée pendant trois décennies accentuées par une demande soutenue tirant les prix vers le haut.

Il y a trois ans, le gouvernement chinois a décidé d’éteindre la boule à facettes des entreprises du secteur qui s’étaient endettées aveuglément pour financer de nouveaux projets. Evergrande c’est l’archétype des dérives de l’hyper croissance du secteur, le deuxième acteur du secteur immobilier chinois à adopter pendant des années la stratégie « endettement élevé, effet de levier, roulement important, coût bas »

L’entreprise a accumulé plus de 300 milliards de dettes, dont la moitié en avance de travaux, et ses dirigeants n’ont pas été en mesure de présenter les résultats financiers du groupe depuis mars 2022.

Lors de la reprise de la cotation du titre à la bourse de Hongkong lundi dernier, sa valeur a chuté de près de 80% réduisant sa valorisation à 590 millions de dollars (545 millions d’euros), alors qu’elle était encore estimée à 50 milliards en 2017.

Début août, c’est un autre géant du secteur, le promoteur immobilier Country Garden qui s’est trouvé dans l’incapacité de rembourser deux intérêts totalisant 22,5 millions de dollars sur des emprunts.

Les autorités chinoises se sont donc décidées jeudi dernier à intervenir massivement via un paquet de mesures exceptionnelles en commençant par l’assouplissement des règles bancaires permettant ainsi la renégociation des prêts immobiliers à la fois pour les promoteurs et les acquéreurs.

Enfin, des fonds vont être consacrés aux programmes en cours pour l’achèvement et la livraison des biens restés suspendus par les créanciers.

Voilà de quoi alimenter la volatilité sur le mois le plus redouté de l’année pour les investisseurs.

Bonne rentrée à tous nos lecteurs(trices) !

 

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Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)

S’agissant de Panorama Patrimoine au cours du mois d’août, le portefeuille a vu sa performance reculer de près de 0.75%, pénalisé par un regain d’aversion pour le risque.

La poche actions est orientée à la baisse à l’image des actions chinoises dont la contribution est de -20 bps et des actions européennes -7 bps. Pourtant, nous avions démarré le mois d’août prudemment avec une exposition de 18% sur les actions. En milieu de mois, nous avons renforcé la poche à 20% en privilégiant les actions européennes.

Coté obligataire, Panorama Patrimoine a pu profiter de la baisse des taux d’intérêt sur les obligations en euro, en revanche le fonds a pâti de la contreperformance des actifs de portage tels que la dette émergente ou le crédit HY.

Alors que les incertitudes concernant l’activité économique augmentent, nous pourrions assister à un regain de volatilité ces prochaines semaines.

Ces phases de marchés peuvent offrir des points d’entrée, pour autant au regard d’une trajectoire de ralentissement économique tout ne sera pas à bon à prendre, il faudra être sélectif, et bien considérer les perspectives.

Source : Meeschaert AM au 04/09/2023

 

 

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Point sur notre fonds Proximité Rendement Durable (1)

Un mois d’août difficile pour les stratégies actions ISR et durables. Dans ce contexte, Proximité Rendement Durable abandonne près de 0.9% sur le mois. Notre sélection de fonds a souffert et les performances ont été très disparates.

Même si leur poids est faible (1.5%), les fonds spécialisés sur les énergies renouvelables chutent de près de 10% sur le mois, alors que les meilleurs performeurs sont tout juste négatifs.

Au cours de l’été, à travers le monde, différents événements nous ont montré les conséquences météorologiques et économiques du réchauffement climatique. Ainsi le Canada, la Grèce, et Hawaï se sont retrouvés sous des feux incontrôlables, l’Europe du Sud a été confrontée à une canicule sévère, record de température dans la mer Méditerranée, et la France fait face à des restrictions d’eau dans certaines régions. Tous ces phénomènes ont des impacts économiques majeurs, voire dévastateurs.

Investir pour limiter le réchauffement n’est plus un choix, mais devient une nécessité et les montants engagés sont très importants à l’image de l’Allemagne qui avec son fonds pour le climat et la transformation prévoit d’investir 212md€ entre 2024 et 2027.

 

 - Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.

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(2) Titre de créance présentant un risque de perte partielle ou total en cours de vie et à l'échéance.

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