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Une inflation qui résiste aux profonds sédatifs injectés par les argentiers, un nouvel ordre mondial qui se dessine avec l’émergence de conflits régionaux modifiant le parcours maritime du commerce mondial, une économie qui ralentit et des états plus endettés que jamais, même pas peur pour les investisseurs !

u sous cet angle, le tableau est plutôt sombre et plaide en période de soldes pour l’achat de bas de laine plutôt que sur le ProShares Bitcoin Strategy ETF, premier ETF de contrats à terme sur le bitcoin. La question que l’on pourrait se poser au regard du contexte serait : est-ce que les investisseurs sont au pied de la borne d’incendie en tentant d’y boire un verre ?

Prenons tout d’abord l’inflation, la hausse des prix à la consommation aux États-Unis de 0,3% par rapport au mois précédent selon les chiffres publiés jeudi dernier n’est pas l’indicateur attendu par les banques centrales pour commencer à envisager une baisse des taux, mais pour reprendre une expression présidentielle « en même temps » les prix à la production qui mesurent l'inflation côté producteurs ont reculé de 0,1%.

Parallèlement la présidente de la BCE a annoncé jeudi dernier lors d’une allocution télévisée que les taux d'intérêt directeurs de la zone euro avaient atteint leur pic et que si l'inflation rentrait en territoire de normalisation à 2%, alors les taux commenceront à baisser, pas de quoi boire la tasse !

La Géopolitique ou plus précisément la géostratégie pourrait bien devenir un sujet majeur sur cette nouvelle année

Rappelons que 5 milliards de personnes seront appelées aux urnes sur l’ensemble du globe, mais l’attention est pour le moment focalisée en mer rouge où circule 15% du commerce mondial annuel, soit l’équivalent de 1000 milliards de marchandises.

Alors que le confit entre le Hamas et Israël est entré dans son 100e jour de guerre, la majorité des bateaux ne peuvent plus emprunter le canal de Suez faute de couverture d’assurance pour un risque devenu trop important eu égard aux nombreuses attaques des Houthis sur le détroit de Bab el-Mandeb.

Tesla a annoncé jeudi soir qu'elle allait suspendre pendant 2 semaines l’essentiel de sa production dans son usine de Berlin eu égard aux déplacements des routes de transport entre l'Europe et l'Asie via le cap de bonne espérance.

Vendredi en réponse à ces attaques, la coalition internationale emmenée par les Britanniques et les Américains a visé des sites militaires sur la capitale yéménite Sana, ravivant les craintes d'une escalade régionale du conflit à Gaza. Seulement, personne n’aurait d’intérêt à rentrer dans une escalade à commencer par les Yéménites dépendants de l’aide humanitaire, qui transite par le port d’Hodeïda dans un pays qui reste l’un des plus pauvres au monde.

Enfin, les élections sous haute tension à Taiwan, île revendiquée par le parti communiste chinois ont abouti à la nomination de William Lai, candidat pro indépendantiste comme nouveau président de la péninsule.

Autant dire que le champagne est resté au frais du côté de Pékin qui ne faisait pas du candidat du Parti démocrate progressiste (DPP) sa préférence eu égard à ses motivations politiques orientées vers moins de dépendance envers la Chine et davantage d’ouverture avec les États-Unis.

La crainte sous-jacente d’une invasion par l’armée chinoise reste cependant pour le moment écartée, car le risque avec la probable intervention américaine serait considérable et le pays a d’autres sujets plus importants à commencer par son économie plombée par son marché immobilier.

Pour exemple, le CSI 300 qui est composé des 300 principales capitalisations boursières du pays a accusé une troisième année de repli d'affilée, sa plus longue série depuis sa création, en avril 2005.

Voilà ce qui peut expliquer que le VIX "l’indice de la peur" reste en sommeil et que les indices boursiers se sont plutôt bien comportés au cours de la semaine, le S&P 500 a progressé de 1,84%, le Nasdaq de 2,93% et le CAC 40 de 0,60%.