Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Jerome is back !
Tout le monde l’attendait, et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été déçus !
Jérôme Powell a donc décidé de changer de cap dans la gestion de la politique monétaire en abaissant de 50 points de base les taux directeurs de la Réserve fédérale américaine. La réaction des marchés ne s’est pas fait attendre. Le CAC 40 a signé jeudi sa meilleure performance en séance depuis janvier 2023, avec une progression de 2,29 %, tandis qu’aux États-Unis, le Nasdaq 100 s’adjugeait une hausse de 2,75 % et que le S&P 500 franchissait un nouveau record, dépassant les 5700 points.
Ce pari de frapper fort exposait la FED au risque d’envoyer un message d’inquiétude quant à la santé de l’économie américaine, notamment face à un marché de l’emploi qui montrait depuis quelques mois des signes d’essoufflement.
L’arme du resserrement monétaire, utilisée pour faire reculer coûte que coûte l’inflation, a provoqué des dommages collatéraux, en premier lieu sur le marché du travail – un scénario inévitable, mais qui doit être maîtrisé. En effet, dans une période de taux élevés, les entreprises sont contraintes de renforcer leur rentabilité d’exploitation pour autofinancer leurs investissements. Dit autrement, la fin de l’argent gratuit marque la fin de l’emploi facile !
Il est également bon de rappeler que, contrairement à la BCE, qui a un mandat hiérarchique focalisé sur la stabilité des prix, la FED a, quant à elle, un mandat dual, plaçant les objectifs de maîtrise de l’inflation et du plein emploi au même niveau d’importance dans la conduite de sa politique monétaire.
Face à cette décision de desserrement monétaire plus marquée, les investisseurs ont choisi de voir le verre à moitié plein, estimant que la principale banque centrale au monde soutiendra la croissance, d’autant plus que les « dot plots » (voir newsletter du 25/03/2024) montrent que d’autres assouplissements sont à venir.
Les taux des Fed Funds pourraient donc atterrir sous la barre des 3 % à l’horizon 2026. Vendredi, le son du clairon a provoqué des prises de bénéfices, dans une journée marquée par le débouclage des contrats à terme, ce qui, mécaniquement, augmente la volatilité.
Néanmoins, les secteurs du luxe et de l’automobile ont particulièrement souffert, dans un environnement toujours plombé par les difficultés de l’économie chinoise.
Face à cette situation, Pékin pourrait « enfin » se décider à mettre en place des mesures de relance concrètes pour atteindre leur objectif de croissance de 5 %, qui, sans un stimulus, paraît bien compromis.
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 23/09/2024 et ne sont donc pas valables dans le temps.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.