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Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.

BILAN DES MARCHES

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Le secteur bancaire à l’épreuve de la défiance des marchés

Cette semaine, ce sont les banques qui ont monopolisé l’attention des marchés avec une marée qui s’est retirée brutalement faisant émerger les stigmates de la dernière crise financière de 2008 et le traumatisme de la faillite de Lehmann Brothers. Après l'effondrement successif des banques régionales américaines Silvergate, Silicon Valley Bank (SVB) et de Signature Bank, le cyclone s’est dirigé vers l’Europe avec cette fois-ci une banque systémique Credit Suisse laissant ainsi plané un risque de contagion à l’ensemble du secteur bancaire.

Une situation incomparable à 2008

« Une banque est un endroit où l'on vous prête un parapluie lorsqu'il fait beau et que l'on vous reprend quand il commence à pleuvoir ». Les investisseurs ont certainement été gagnés par ce sentiment cette semaine en commençant par ceux de la Silicon Valley Bank qui, voyant la banque contrainte de liquider une partie de ses obligations et de demander une augmentation de capital, ont perdu confiance se précipitant ainsi pour retirer leurs fonds avant la fermeture de l’établissement (les régulateurs américains sont intervenus rapidement pour assurer la garantie des dépôts).

L’affaire de SVB est certes particulière, car il s’agit d’une banque régionale dont les clients étaient principalement des start-ups ayant réalisé d’importantes levées de fonds post-Covid faisant presque doubler les actifs gérés de 102 à 189 milliards de dollars.

Les dépôts n’ont pas été investis dans des hedges funds ni dans des produits dérivés à risques. Ils étaient sagement placés sur des bons du trésor américain dont le seul risque portait sur les 31,4 trillions de dettes US (soit une pile de billets de 100 dollars reliant la Terre à la lune !)

Seulement, le resserrement monétaire enclenché à marche forcée par la FED pour tordre le cou à l’inflation a conjointement dégradé les conditions de financement des entreprises; contraintes d’utiliser les liquidités déposées chez SVB et fait baisser significativement la valeur des obligations en circulation. Les investisseurs préférant acheter de nouvelles obligations à des taux supérieurs.

Lors d’une conférence de presse à Paris, le chef économiste par intérim de l'OCDE, Alvaro Pereira a déclaré que nous étions dans une situation très différente de 2008. "Nous avons créé une réglementation plus forte, les banques centrales et les régulateurs ont appris des crises précédentes (...) et la plupart des banques dans le monde sont bien capitalisées", a-t-il tenté de rassurer "même si je sais que nous pouvons assister à des épisodes de turbulence, nous ne considérons pas la faillite de SVB comme un risque systémique à l'heure actuelle".

"Credit Suisse too big to fail”

Credit Suisse s’est invité au cœur de la tourmente après l’annonce de son premier actionnaire, la Banque Nationale saoudienne (SNB), ayant indiqué mercredi ne pas pouvoir injecter des fonds supplémentaires. Parallèlement la société d'investissement américaine Harris Associates, qui fut pendant longtemps son plus gros actionnaire, a révélé la semaine passée avoir entièrement vendu sa participation dans la banque helvétique.

Les clients ont donc à leur tour procédé à des retraits massifs, 10 milliards par jour sur la semaine, 110 milliards sont sortis de ses fonds au cours du quatrième trimestre 2022 !

À la différence des déboires des banques américaines qui auraient pu être évités avec une vraie régulation (en 2017, le Congrès américain avait décidé de rehausser à 250 milliards de bilan la surveillance des établissements bancaires, SVB possédant 209 milliards de dollars) le problème de Credit Suisse était connu et identifié, les scandales à répétition (10 milliards de pertes dans greensill capital, fonds spéculatif Archegos, hébergement d’argent détourné du dictateur Sani Abacha) ont eu raison de la confiance des investisseurs, obligeant la Banque Nationale suisse à injecter une ligne de crédit de 50 milliards de dollars pour éviter une crise de liquidités.

Les autorités suisses ont par la suite encouragé, afin d‘éviter le spectre d’une faillite, le rachat de Crédit Suisse par sa rivale UBS qui s’est finalisé ce dimanche pour un montant de 3 milliards de francs suisses en action.

Cette opération a pour but de “trouver une solution afin de garantir la stabilité financière et de protéger l'économie suisse” a insisté la Banque Nationale suisse dans un communiqué où elle indique une obtention d’une aide, en cas de besoin, de 100 milliards de francs suisses.

La fusion des deux plus grandes banques de Suisse va faire naître un mastodonte à la tête de plus de 5.000 milliards de dollars d'actifs investis. UBS estimant que cette acquisition va générer plus de 8 milliards d’économies d’ici 2027. Les activités de gestion de fortune d'UBS, déjà numéro un mondial du secteur, vont s'en trouver encore renforcées avec quelques 3.400 milliards de dollars d'actifs sous gestion.

Sur la semaine, l’Europe est dans le rouge : le Stoxx Europe 600 perd 3,85%, la bourse de Paris, dans son sillage, cède 4,09%. Aux US, les valeurs américaines de la Tech ont profité de la détente des taux obligataires, qui les rend plus attractives aux yeux des investisseurs, le S&P 500 gagne 1,43%, le Nasdaq gagne 4,41%.

La semaine prochaine, nous suivrons la décision très attendue, compte tenu du contexte, de la FED sur l’ajustement de ses taux directeurs qui devra trancher entre inflation et risque financier.

 

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Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)

Dans ce cadre, pénalisé d’abord par la baisse des actions, puis par la baisse des taux, Panorama Patrimoine est en recul sur la semaine (du mercredi 8/03 au mercredi 15/03) de 1.40%, ramenant la performance depuis le début de l’année à +0.16%. En effet, le portefeuille reste couvert contre le risque de hausse de taux. Nous pensons toujours, à l’image du discours de Madame Lagarde jeudi, que l’inflation reste un sujet. Si les autorités arrivent à restaurer la confiance des investisseurs quant à la santé du système bancaire mondiale, l’inflation reviendra au cœur des préoccupations.

A contrario, si d’autres failles apparaissent alors une période de doute pourrait s’installer, et les banques centrales devraient réinjecter massivement des liquidités entraînant une baisse des taux. Au cours de la semaine, nous avons réduit notre exposition au secteur de l’immobilier coté, afin de réduire notre exposition aux entreprises endettées, nous leur préférons par exemple les entreprises de qualité peu endettées et les entreprises françaises. Enfin, vendredi, proche de la clôture nous avons renforcé notre exposition au CAC 40 et avons continué ce jour, rassurés par la volonté des autorités suisses d’agir vite. L’exposition actions du fonds est proche de 22%, la zone euro est notre principale exposition (6%) devant la chine (5%). La semaine devrait être à nouveau volatile et sera marquée par la décision de politique monétaire de la FED.

Source : Meeschaert AM au 20/03/2023

 

 

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Point sur notre fonds ISR Proximité Rendement Durable (1)

Dans le cadre de la gestion du fonds Proximité Rendement Durable, notre exposition aux actions est de 43%, notre exposition obligataire de 38.5% et notre poche monétaire de 18.5%. Nous avons au cours de la semaine légèrement renforcé les actions. Ce niveau de liquidité permet de maintenir la flexibilité du portefeuille dans ces marchés volatils, et de réinvestir, quand nous l’estimerons opportun. Cette semaine, un nouveau support a intégré notre sélection, il s’agit du fonds BDL Transition. Cette stratégie comme les autres en portefeuille vise à investir sur des entreprises en lien avec la transition énergétique. En revanche, l’approche de BDL se distingue des autres par l’intégration de ratio de valorisation, limitant le biais croissance et le biais « effet de mode ». La stratégie de BDL Transition se concentre principalement sur les actions européennes. Nous estimons que cette stratégie devrait apporter de la diversification dans le choix des valeurs. Nous avons mené cet audit accompagné de nos équipes ISR, preuve que l’approche ESG est essentielle dans le cadre de la gestion de Proximité Rendement Durable.

 

 - Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.

DISCLAIMERS

(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

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