Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
90 jours pour se marier
Donald Trump, toujours prompt à mélanger politique et spectacle, aurait-il décidé de lancer sa propre saison de 90 jours pour se marier ? L’émission de téléréalité américaine repose sur un principe simple : un visa spécial permet à un(e) fiancé(e) étranger(ère) de vivre 90 jours avec son partenaire américain. Si, à l’issue de cette période, les cloches ne sonnent pas, direction l’aéroport.
L’idée est de montrer, avec plus ou moins de pudeur, les compromis et les ajustements nécessaires à une union internationale. Un peu comme les relations diplomatiques, finalement.
Les marchés, eux, veulent en tout cas y croire. Même s’ils ont bien compris que Donald Trump et Xi Jinping n’auraient pas fait long feu dans la version française : Mariés au premier regard.
En attendant la fin de la période de négociations sur les droits de douane — entamée le 10 avril et censée se clore le 9 juillet — les indices boursiers se sont offert un joli rebond. Le S&P 500, depuis son point bas du 8 avril, a repris plus de 14 %, enchaînant neuf séances de hausse consécutives : du jamais vu depuis 2004.
Premier catalyseur de cette euphorie : la reprise des discussions entre Washington et Pékin. La Chine a, dans un premier temps, joué la carte du nationalisme, dénonçant les 145 % de droits de douane américains. Mais cette semaine, un vent d’apaisement a soufflé : le secrétaire au Trésor, Scott Besent, a confirmé que des pourparlers étaient bel et bien en cours. Officiellement, Pékin nie encore — mais son ministre du Commerce a tout de même reconnu avoir reçu plusieurs propositions américaines.
Les chiffres de l'emploi font de la résistance
Autre motif de satisfaction : l’économie américaine a créé 177 000 emplois en avril, bien au-delà des 130 000 attendus, malgré un PIB en recul de 0,3 % au premier trimestre. De quoi apaiser (un peu) les craintes de récession. Mais attention : les effets de la politique commerciale de l’administration Trump ne se sont pas encore pleinement fait sentir.
Tech : l'IA fait le show
Et pour parfaire le tableau, les résultats d’entreprises — notamment dans la tech — ont largement dépassé les attentes.
- Microsoft a annoncé un bénéfice net de près de 26 milliards de dollars, en hausse de 18 % sur un an, grâce à la bonne santé de ses activités cloud et IA.
- Meta Platforms (ex-Facebook) a vu ses revenus publicitaires grimper de 35 %, atteignant 16,6 milliards de dollars, boostés par ses outils publicitaires dopés à l’intelligence artificielle.
Powell au micro, tout le monde tend l'oreille
La semaine prochaine, place à la Fed, qui tiendra sa réunion de politique monétaire. Pas de surprise attendue : le taux directeur devrait rester inchangé dans la fourchette de 4,25 %, dans une posture de prudence face aux incertitudes économiques. Comme toujours, chaque mot de Jerome Powell sera disséqué. Reste à espérer que son discours ne soit pas trop hawkish* car Trump a horreur des faucons.
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
*Hawkish (définition) : décrit une politique ou une posture qui est favorable à des politiques monétaires ou budgétaires plus restrictives ou plus agressives dans le but de lutter contre l'inflation ou de maintenir la stabilité financière.
DISCLAIMERS
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